jeudi 16 juillet 2009

Arrivée "à l'indienne"


14 juillet - Arrivée à l'Indira Gandhi International Airport à 7h du matin.


8h, première bouffée d'aire indienne. "Bizarre, on ne dirait pas qu'il est huit heures du matin" Il fait lourd, mais ça sent bon, "ça sent l'Inde" comme dirait Anne-So, ma compagne de voyage (une fille de ma promo à Sciences Po). Un autre ami qui était déjà sur place, Bruno, est venu nous chercher, nous assurant que définitivement, non il ne faisait pas chaud...


Je vais accélerer un peu le rythme du récit si je ne veux pas dépasser le format roman... Alors, taxi, hotel à l'occidentale, climatisé, aseptisé, type Ibis. Seule différence, la carte du restaurant et le room service systématique (on prend vite gout au luxe, si,si) Puis contact en or d'Anne-So, la responsable de Delhi accueil nous invite chez elle, appelle une demie douzaine de property dealers, d'expats, de connaissances pour choyer les 3 petits frenchies qui se sont pointés chez elle en guenilles (ok, la je tombe un peu trop dans le pathos, on reprend) donc qui se sont pointés chez elle bien fatigués (aprés tout, il n'était que 6h30 du matin heure française) ...


Vite fait bien fait, un mail "aux parents" histoire de dire "bien arrivée"; taxi loué à la journée - version 'oui oui, notre chauffeur est garé un peu plus loin'. On mange indien, on pleure (piments obligent) , on rit doucement devant les prix, et surtout, on fait la promesse que d'ici un an, l'on défiera ces maudits épices!


Il faudrait faire un article entier sur la recherche d'appartements en Inde, mais je me contenterai de quelques lignes. Notre contact de Delhi Accueil nous affirme qu'il suffit de débarquer dans un quartier, de dire au premier passant que l'on cherche un appartement, puis d'attendre voir venir les choses... Sceptiques sceptiques, les petits occidentaux. Mais chacun tout feu tout flamme à la fin de la journée: bonne pioche, 4 appartements, plusieurs quartiers et - chut - un coup de coeur. Un Indien, armé de son portable, a le bras long. Ainsi avons nous rencontré le copain du copain du neveu du propriétaire qui était le cousin du marchand de légumes. En gros "ça marche comme ça"... Impressionant. En fin de journée, soirée à l'ambassade de France avortée pour cause de fatigue...


Le lendemain, à nouveau recherche d'appartements avec Bruno. Tergiversations, discussions, mais finalement son université et la nôtre semblaient trop éloignées pour une coloc' viable... Anne So et moi sommes retournées hier avancer de l'argent pour notre coup de coeur, le contrat devrait etre signé samedi. En attendant nous dormons dans une piece - Anne-Sophie, Alexandre un autre Scpo/JNU et moi- louée par une expat et plus central dans Delhi.


[--> Anecdote: 15m² à 3, une panne de courant quelques heures au début de la nuit, un fusible qui disjoncte et coupe l'air conditionné...hm. Avec une pincée de paranoïa "je viens de me faire piquer, c'est sur j'ai le palu". Une nuit, ou plutôt une non-nuit comme on les aime. Seule lumière au bout du tunnel: le ventilateur.]


Voilà, fin des prouesses immobilières. Parallèlement, votre équipe de choc d'envoyés spéciaux à Delhi a pu se fournir en moustiquaires, prises electriques special-Delhi, retraits HSBC - sans commissions svp -, numéros de téléphone indien... On le sait, on vous étonne :)

!!! Info pratique: mon téléphone indien est le + 91 981 129 7176 si quelqu'un veut se laisser tenter :)


J'ai fini le premier article "faits biographiques, pragmatiques et concrets" de notre arrivée folklo à Delhi... La suite quand nous serons installé(e)s "pour de vrai"...


BONUS/ Enigme statistique: calculez la probabilité, deux jours de suite, de rencontrer par hasard un Français de Sciences Po dans une ville de 15 millions d'habitants...